330
Naissance de Constantinople
Le 11 mai 330, Constantin inaugure officiellement la nouvelle capitale de l'Empire romain, appelée Constantinople, sur un plan évoquant celui de Rome. Le site englobe celui de l'antique Byzance, cité grecque du détroit du Bosphore, mais aussi sept collines et une superficie de 700 hectares.
Dès le règne de Constantin, la ville dépasse les 100 000 habitants, puis les 200 000 habitants avant la fin du IV° siècle. Les spécialistes de l'Histoire byzantine estiment sa population au V° siècle soit à 400 000 habitants, soit à 800 000.
Le site de la nouvelle capitale a été choisi avec soin : en terres de vieille culture hellénique, à l'abri des nouvelles invasions, mais beaucoup plus proche des nouveaux terrains d'opérations militaires (Danube, Orient) que l'ancienne Capitale de l'Empire.
La nouvelle cité est dotée dès 330 d'un Sénat, d'un forum, d'un Capitole, mais aussi d'un champ de courses bientôt remplacé par un Hippodrome (remplaçant les cirques de Rome), de magasins, d'aqueducs, de citernes, et enfin de l'eau courante et d'un système de tout-à-l'égout. La ville grandit si vite que l'Empereur Théodose II doit l'entourer dès 412 de nouveaux remparts, doublant sa superficie originelle. Dès 332, les habitants de la nouvelle cité se voient gratifiés de nombreux privilèges autrefois monopoles de Rome (dont l'approvisionnement gratuit en blé).
Capitale à part entière de l'Empie romain d'Orient dès 395, elle dispose de la plénitude de Seconde Rome après la fin définitive de l'Empire romain d'Occident en 476. Après les terribles émeutes de Nika en 532 et l'incendie qui en résulte, la ville est entièrement rebâtie par l'Empereur Justinien et elle survit à la Peste de 541-544, qui emporta la moitié de sa population.
Rénommée Byzance (par dérision ?) par les Historiens français au XIX° siècle, elle reste la capitale de l'Empire "byzantin" jusqu'en 1453, puis rebaptisée Istamboul par les Turcs elle reste la capitale de l'Empire ottoman jusqu'à sa dissolution (dès la fin de la Première guerre mondiale, en droit en 1923).