1494
Traité de Tordesillas

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Le 7 juin 1494, le pape Alexandre VI fait signer un traité entre le roi de Castille et le roi du Portugal leur garantissant la répartition coloniale du Nouveau Monde et de l'Asie. La ligne de partage est fixée au méridien passant à 370  lieues (1770 km) des Îles du Cap Vert. Toutes les terres à l'est de ce méridien seront réputées colonies du Portugal, toutes les terres situées à l'ouest de ce méridien seront attribuées à la Castille. Mais cette dernière Couronne garde également les Îles Canaries. Ainsi, la Castille (puis l'Espagne) tient la main sur la plus grande partie des Amériques, le Portugal garde le Brésil, les colonies d'Afrique et d'Asie. L'ensemble du Monde extra-européen est donc en principe partagé par les deux puissances coloniales. Ce traité est par la suite complété par celui de Saragosse (en 1529) pour la limite des deux zones de colonisations en Asie et dans le Pacifique.

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Mais durant le XVI° siècle, émergent de nouvelles puissances coloniales de l'Europe maritime : les Provinces Unies (c'est-à-dire les Pays-Bas), les royaumes de France et d'Angleterre. François I° obtient une interprétation limitative du traité de Tordesillas par une déclaration de Clément VII en 1533 : ce dernier ne concernait que les terres déjà connues à cette époque. François I° peut donc coloniser le Canada. Avec l'essoufflement des puissances ibériques, deux nouveaux états coloniaux, protestants, ne reconnaissent pas les traités négociés par le pape : les Pays-Bas puis l'Angleterre se lancent à la conquête de l'Amérique du Nord et des colonies portugaises d'Asie (Inde, Insulinde etc.).

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Avec l'évolution des puissances européennes au XVII° siècle (notamment les Provinces Unies et l'Angleterre), les traités de Tordesillas et de Saragosse sont de fait caducs. 

Au XVIII° siècle, les conquêtes coloniales de la France puis de l'Angleterre transforment encore plus la face du monde.