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FAMILIA

Famille : tout se passe comme si ce mot avait eu dans l’origine des temps romains deux sens distincts.

 

Le premier eût été « ensemble des personnes et des biens dépendant d’un Pater Familias » (y compris les animaux ressortissant des res mancipi). On retrouve des indices de ce sens dans de multiples expressions telles que :

 

- familia et pecunia (« la famille et les pécules »), où les pécules (des fils de famille, des femmes ou des esclaves) sont temporairement distraits du patrimoine familial,

- cf familiam, id est patrimonium (GAIUS Institutes II 102), voir aussi la legis actio reproduite par Gaius (Op. cit. II 104) etc.

- certaines citations comme celles de Caton qui détaille Mulis equis asinis feriae nullae, nisi si in familia sunt, « dans la familia » (Caton de re rustica 138), pecus et familia « troupeau et famille » (Caton Op. cit. 149),

- familia urbana et familia rustica pour désigner l’ensemble des esclaves, qui vivent à la ville, qui vivent à la campagne,

familiae emptor (« acheteur du patrimoine ») et mancipato familiae (« mancipation du patrimoine ») pour désigner l’acquéreur du patrimoine et une forme désuète d’héritage per aes et libram.

 

Au sens strict du mot familia à l’époque classique, la famille désigne l’ensemble des personnes (libres ou non) liées au Pater Familias, c’est-à-dire tous les alieni iuris dépendant de ce sui iuris. Il faudrait alors, peut-être, rejeter comme spéculation l’ancienne assimilation de familia et de gens, ou pour le moins le considérer comme un abus de langage.

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