ADOPTIO
Adoption : opération juridique transférant la filiation d’un citoyen alieni iuris d’un paterfamilias à un autre. L’adopté devient en droit le fils de son adoptant. Le résultat de l’adoption est de transmettre le culte domestique, de créer un nouveau lien de mancipium, de transmettre un patrimoine.
Les motifs d’adoption sont multiples : maintien du culte domestique dans l’avenir (celui des mânes et des ancêtres), assurance d’obtenir une descendance légale, arrangements familiaux (adoption de descendants par les femmes, d’un petit-fils dont le père a été émancipé, adoption d’enfants nés hors mariage etc.), raisons politiques (entre patriciens et plébéiens), transmission du pouvoir impérial etc.
L’adopté prend un nouveau nom comportant le nomen (gentilice), éventuellement le cognomen, de l’adoptant. Il garde habituellement le nom de sa famille d’extraction affublé du suffixe -anus : Antonius devient Antonianus, Claudius devient Claudianus, Octauius devient Octauianus.
Le plus célèbre adopté de l’Histoire romaine est Caius Octauius Thurinus, qui devient Caius Iulius Caesar (Octavianus) en 44 avant notre ère, par le testament de son grand-oncle Jules César, puis aussi Augustus Imperator, qualificatifs qu’il accole désormais à son nomen, après que le Sénat lui accorde ces titres (en 27 avant notre ère).
Adrogatio
Adrogation : opération juridique par laquelle un paterfamilias (un sui iuris) passe (avec toute sa famille) sous la puissance d’un autre paterfamilias. Il devient un descendant légal (alieni iuris) de l’adrogeant. L’adrogation nécessite une enquête et des formalités religieuses et juridiques lourdes (interventions des Comices et des Pontifes, puis de l’Empereur).
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