Histoire
L'Histoire de Venise est fascinante. Née d'un peu de terre et d'eau, comme le disent les Historiens et les Poètes.
Au delà de la légende, l'Histoire de la cité émerge aux VIIIe et IXe siècles de notre ère, à la même époque que la vie de Charlemagne. Elle se développe vite, déjà puissante en l'an 1000, sous la protection lointaine de Byzance.
Sa rupture avec Byzance (dénommé aussi Constantinople) se produit en 1187, sur un contentieux économique grave (Venise prenait beaucoup trop d'importance commerciale dans l'Empire byzantin). Cette situation amène les Vénitiens à se faire aider des Croisés pour prendre et piller Byzance, l'ancienne capitale, en 1204. Sur les ruines de la puissance vaincue, Venise édifie un empire économique fait d'îles et de comptoirs commerciaux, qui assure une prospérité, inouïe depuis longtemps en Europe occidentale. Elle est alors le grand centre économique de l'Europe médiévale et prospère sans défaillir jusque vers 1630. En 1563, sa population s'élève à 168 500 habitants, tous statuts sociaux confondus.
Dans le même temps, le souci de son alimentation, la lutte avec ses voisins (notamment dans la basse plaine du Pô), contre Milan et les États du pape, l'amène à développer son territoire de Terre Ferme. Si les rendements financiers de ses nouvelles possessions sont conséquents, la classe marchande renforce sa forte tendance à l'oligarchie, à se couper du reste du peuple et à perdre sa vivacité politique et économique.
Les multiples mortalités des épidémies de peste ruinent le dynamisme démographique et social de la Sérénissime (en 1575, 43 000 décès sur 175 000 habitants, en 1630, 46 500 sur près de 150 000 habitants). Dès lors, La Dominante amorce un déclin lent mais irréversible. Les guerres contre les Turcs Ottomans la privent progressivement de son empire maritime et la possession de Morée (Péloponnèse grec) lui échappe définitivement en 1718. La classe dominante de Venise se mue en caste de rentiers ruraux. Si l'activité culturelle et artistique de Venise reste vivace, sa vitalité politique disparaît.
Quand le général Bonaparte (le futur Napoléon Ier) l'assiège et la menace en 1797 à la fin des guerres d'Italie, la République se dissout et le Doge abdique de son pouvoir. Le 12 mai 1797, la Sérénissime n'existe plus.
Les Curieux et les Amateurs d'Histoire sont invités selon leurs goûts à lire une narration des événements bien plus détaillée sous l'onglet Récit et sous l'onglet Chronologie.